Pieds nus devant l’autel, elle célèbre une messe yoga. Le lendemain, elle est élevée au rang d’évêque d’Oslo devant le roi. Dreadlocks et nez percé, Sunniva Gylver, 58 ans, dit vouloir montrer un autre visage de l’Église protestante de Norvège.
Avec une allure et un franc-parler atypiques dans les hautes sphères religieuses, la nouvelle évêque luthérienne de la capitale assume de détonner.
«Si on devait tous s’habiller très sagement ou en costume gris, cela en dirait aussi long sur Dieu. Je pense que nous devons mieux représenter et montrer la diversité qui existe au sein des communautés chrétiennes», décrypte cette femme volubile.
Samedi, veille de sa consécration épiscopale, elle présidait encore une messe mêlant liturgie et exercices de yoga, dans son église de Fagerborg, à Oslo.
AFP
Sur des tapis de sol au pied des bancs en bois, une vingtaine de fidèles enchaînent postures et étirements avant de réciter un «Notre Père».
«Je me suis rendu compte que, pour beaucoup de gens, le yoga était la principale manière de se détendre, d’être présents et silencieux, de faire une pause et de réellement accueillir quelque chose qui vous dépasse», confie Mme Gylver – par ailleurs instructrice dans une salle de gymnastique.
En trois décennies de pastorat, elle a également organisé des mariages «drop-in» (sans rendez-vous), des séances Harry Potter…
«Je n’ai jamais perçu de…